Nos derniers millésimes

L'influence du millésime

Chaque millésime nous permet de créer un produit unique permettant à notre large gamme de grands vins de Bourgogne de se démarquer et d’évoluer chaque année.

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2017 Domaine Lucien Muzard & fils Santenay

2017

Le plaisir est dans le fruit

La taille commença dès les premiers frimas de novembre, frimas qui allaient se transformer en une vague de froid hivernal qui dura jusqu’en mars. Le givre s’installât même entre janvier et février sans sa compagne la neige et donna naissance à des paysages aussi lunaires que lumineux. Dès la fin mars un débourrement précoce suite à un début de printemps sec et chaud fit naître les premières feuilles dès le début avril. Entre les 27 et 29 avril nous dûmes brûler de la paille afin de faire écran aux gelées qui menaçaient les jeunes pousses comme en 2016. Sans même attendre le début de l’été la floraison passa fin mai en seulement trois jours. Ce qui présageait une récolte précoce. Le mois de juin fut semblable à un bel août avec des températures frôlant parfois les 40°C ! La chaleur fit durcir les peaux ce qui protégea le raisin des orages qui tombèrent fin juin et courant juillet. Dès fin juillet le raisin grossit et engagea sa véraison pour donner des grappes parfois compactes mais toujours saines. Les vendanges débutèrent au domaine le 5 septembre et finirent le 14 par nos parcelles de Bourgogne. Ce millésime tout en chair est une boule de fruit gourmande que l’on croque comme un fruit mûr cueilli sur l’arbre. En rouge ou en blanc il se dégustera avec plaisir et passera sans encombre la prochaine décennie.

2018 Domaine Lucien Muzard & fils Santenay

2018

La nature dans toute sa générosité

Après un hiver fortement pluvieux et, par endroits, de la neige au début avril l’année s’annonçait mal. Un printemps chaud avec des pics à 33°C augurait d’un bel été. Mais l’humidité a favorisé l’émergence du mildiou dans les zones les plus arrosées. Chaleur et humidité font démarrer la végétation qui s’accélère en avril. La floraison passe très rapidement fin mai avec une semaine d’avance par rapport à 2017. Les pluies cessent et le vent du nord se lève séchant les vignes. Entre juillet et août la vigne connaitra deux semaines de canicule. L’été indien s’installe début septembre offrant une large fenêtre de vendange comme rarement connue permettant de récolter des raisins particulièrement mûrs. Au domaine les premiers coups de sécateurs commencent sur Santenay 1er Cru « Clos des Mouches » le 3 septembre.
Pinot noir et chardonnay arrivent mûrs à point et n’ont presque pas besoin de passer sur la table de tri. Les volumes de récolte sont plus particulièrement généreux en blanc et la qualité est au rendez-vous car la maturité phénolique est atteinte. Voilà une année de rêve qui désormais en bouteille apporte déjà du plaisir mais pourra aussi se garder sur deux décennies.

2019 Domaine Lucien Muzard & fils Santenay

2019

Quand la fraicheur est au rendez-vous

Si janvier est dans la norme, l’hiver se fait printemps en février puis en mars. Avril se découvre d’un fil de fraîcheur, le 5 qui gèle une partie de la récolte en bourgeons. Si mai fait perdurer le froid (-1,7°C en moyenne), juin met le vignoble sur les rails de l’été avec deux épisodes caniculaires de courte durée du 25 au 30 juin et du 21 au 26 juillet. La fleur de vigne passe en douceur mais de manière hétérogène impactant la récolte à venir. La principale caractéristique météorologique de l’année est le déficit chronique de pluie. Surveillée « comme le lait sur le feu » 2019 nous aura donné des sueurs froides mais l’insolation importante (car supérieure de 20% à la moyenne) empêche les maladies et nous permet de cueillir des raisins frais et parfaitement sains dès le 16 septembre dans notre parcelle du Clos de Tavannes. Cette nouvelle année, solaire à nulle autre pareille, garde une fois en bouteille la fraîcheur des nuits de septembre. Les vins sont francs de goût, les terroirs bien dessinés et la netteté des fins de bouche suggèrent que ce millésime prendra une ride tous les cinq ans !

2020

Année exceptionnelle = millésime exceptionnel ?

Grâce au confinement ensoleillé mi-mars, la vigne profite des beaux jours et prend une avance de trois semaines. La sortie de fleur début mai laisse espérer une récolte abondante.
L’été fut chaud et la vigne s’est retrouvée en déficit hydrique, donnant des baies avec un peau épaisse et des jus plus difficiles à extraire.
Nous avons commencé les vendanges le 24 août, l’état sanitaire était impeccable.
Les vins blancs, sont fruités et expriment une belle complexité aromatique, avec de très belles acidités. Malgré la chaleur estivale, ils présentent de très beaux équilibres, portés par une fraîcheur classique, conforme aux attentes d’un millésime bourguignon.

Les vins rouges, offrent de la matière, un équilibre parfait entre le fruit et les tanins mures .
Une belle fraîcheur digne des grands Pinots Noirs de notre magnifique région.

2021

Jusqu’au dernier jour, l’année viticole 2021 a été éprouvante. Depuis le gel d’avril, aggravé par un redémarrage précoce de la vigne, jusqu’aux vendanges en septembre, les changements météorologiques brutaux imposent leur tempo. Heureusement, la floraison s’est déroulées dans de bonnes conditions pour la formation des futurs raisins. Ainsi, sauf pour les volumes, les belles réussites sont à la hauteur des efforts consentis. Il a fallu sacrifier beaucoup pour que la qualité soit au rendez-vous.
Outre les pertes de volumes dues au gel, les raisins récoltés font l’objet d’un double tri très méticuleux, à la vigne et en cuverie. Les caprices du temps en juillet et début août contribuent au développement de quelques foyers de maladies, heureusement grâces aux efforts de l’équipe et au retour d’un temps sec courant août.
2021 est un millésime intéressant à travailler, car il demande une vraie technicité : les vinifications doivent être très précises. Si elles sont rapides, il faut néanmoins porter une très grande attention à l’extraction des tannins et de la couleur pour les vins rouges, ainsi qu’aux équilibres aromatiques pour les vins blancs. Lors des premières dégustations, des tendances se dessinent : le potentiel aromatique des moûts est bien là, et les équilibres sucres-acides retrouvent des typicités appréciées par les amateurs de vins de Bourgogne.

2022

Que du bonheur

Après un hiver plus doux et plus sec que la moyenne, une masse d'air froid en provenance du nord fait alors chuter les températures sur toute la Bourgogne. Heureusement, à ce moment-là, une grande partie des vignes est encore protégée, car au stade « bourgeon dans le coton ».
Mi-avril, des conditions printanières s'installent durablement et la vigne se développe rapidement…. Avec deux semaines d’avance sur la moyenne et sous des conditions sèches et chaudes, la floraison intervient.
La nouaison s'amorce avec une quinzaine de jours d'avance par rapport à la moyenne. Le développement des baies se fait sous le soleil et des températures élevées. Arrivés au bon moment, les orages touchent toute la Bourgogne du 21 au 25 juin. Ils apportent une eau précieuse à un stade crucial pour la plante.
Ce millésime n’est finalement pas le plus précoce. Les vendanges commencent le 31 août. La récolte est belle, dans un état sanitaire parfait. La table de tri est essentiellement utilisée pour éliminer les quelques baies sèches. De l’avis général les moûts sont équilibrés avec des degrés maîtrisés et un joli niveau d’acidité. En rouge, le potentiel qualitatif des composés phénoliques est excellent, laissant entrevoir un millésime de garde. En rouge comme en blanc, les moûts sont très aromatiques et le début des fermentations est très rapide.
Nous remercions l’équipe du domaine pour leur implication dans les vignes et en cave pour préparer ce grand millésime. Nous remercions également toute l’équipe de vendanges et vinifications pour leur bonne humeur et leur excellent travail.